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Du mercredi 24 au vendredi 26 septembre 2025
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Venir en aide aux plus démunis face à l’inflation : des solutions ciblées

Les prix augmentent depuis plusieurs années, à hauteur de 20,7 % depuis juin 2021 dans l’alimentaire (Source Institut Circana), et de nombreuses études montrent l’impact important sur les ménages les plus fragiles. La crise énergétique a été complétée par une hausse du prix des denrées alimentaires. Dès lors, les collectivités mettent en place des solutions afin d’aider de manière conséquente les plus démunis.

 

Dans un contexte économiquement morose, le pouvoir d’achat des Français a nettement reculé ces derniers temps. La France comptait plus de 4,8 millions de personnes en situation de pauvreté gagnant moins de 940 euros mensuels (soit 50% du salaire médian), selon l’observatoire des inégalités (chiffres juin 2023).

La cause principale ? Une inflation qui avoisinait les 5,2 % en 2022 et 4,9% en 2023, même si elle a ralenti en 2024. Différentes études montrent ainsi un impact important sur les ménages les plus fragiles. Les principales sources d’inquiétude concernent l’accès à une alimentation saine et une hygiène acceptable. Il est donc indispensable de renforcer les services de première nécessité, un enjeu majeur pour les collectivités.


Urgence sociale, les associations en première ligne

Des collectifs, comme Alerte, réclament des mesures d’urgence pour les plus démunis. Le Secours catholique, quant à lui, résume bien la situation : “Déjà affaiblis par la crise sanitaire, les ménages démunis subissent l’inflation de plein fouet. Comme souvent, c’est dans un silence angoissé qu’ils endurent de nouvelles privations.” D’autres font un constat amer : Patrice Douret, Président des Restos du cœur déclare dans une tribune au journal Le Monde “la hausse des coûts de l’énergie et des prix des denrées fragilise l’équilibre des associations de solidarité, au risque de réduire leur aide aux plus précaires”.


L’atout des aides fléchées !

Dès lors, la part des collectivités dans l’aide aux foyers les plus précaires devient prépondérante. Une des solutions possibles : les aides fléchées. Cette allocation financière ou prestation accordée notamment par les collectivités est destinée à répondre à un besoin spécifique du bénéficiaire.
Contrairement à une aide monétaire générale, cette aide est « fléchée » car elle est ciblée pour un usage précis. Elle peut prendre la forme, par exemple, de bons d’achat pour de la nourriture, de chèques destinés au paiement du loyer, ou de coupons pour des services de garde d’enfants. L’objectif est de garantir que l’aide soit utilisée pour répondre à des besoins essentiels et urgents, tout en aidant les bénéficiaires à surmonter des situations difficiles.

Ces aides peuvent être dirigées vers des commerces ou associations déterminés à l’avance et permettent de cibler des univers de consommation. Et pour les produits sous forme de cartes ou d’applications mobile, dans un format zéro papier et zéro cash qui ne stigmatise pas le bénéficiaire, car il n’indique en rien qu’il s’agit d’une aide sociale.

De plus en plus simples à mettre en place pour la collectivité, directement accessibles par les plus fragiles, elles permettent d’alléger les factures d’alimentation, d’énergie ou même de vêtements. C’est par exemple l’objectif des CAP (Chèque d’Accompagnement Personnalisé) Chèque de Services, ou de la “version carte”, Cohésia. Cette dernière est d’ailleurs proposée sous format carte virtuelle directement sur mobile, pour faciliter son déploiement et limiter les coûts et délais.

Pour les populations plus âgées, la mise en place du CESU  Chèque Domicile (Chèque Emploi Service Universel) leur  permet d’accéder à de nombreux services à la personne, tout en  engendrant des économies de 10 à 15% sur les budgets APA/ PCH des collectivités.

Et le soutien à la qualité de vie se fait également à travers des  aides pour les loisirs, la culture ou le sport, souvent les postes  de dépenses les plus touchés et diminués, grâce à des titres  cadeaux ou culturels tels que le Cadhoc, le Chèque Lire, le  Chèque Culture, ou l’application Memberz, qui peut regrouper  toutes les dotations de manière dématérialisée.


Les étudiants parmi les plus touchés

Malgré l’attribution de bourses et de quelques aides supplémentaires, les étudiants subissent de plein fouet l’inflation et se précarisent peu à peu. Les files d’attente devant les distributions alimentaires se gonflent de jeunes aux finances déjà instables. “Quand le prix des pâtes augmente de 20 %, ça touche davantage les étudiants que ceux qui mangent du quinoa…” déclare Julien Meimon dans Le Monde, Président et fondateur de l’association Linkee qui distribue des colis alimentaires aux étudiants. Dès lors, l’immense majorité de la population estudiantine déclare se restreindre sur la qualité et la quantité de leur alimentation.

L’Etat lance d’ailleurs en 2025 une nouvelle aide s’adressant à tous les étudiants situés en "zone blanche", c’est-à-dire ne disposant pas d’un restaurant Crous, ou conventionné, de proximité. La Carte d’Aide à la Restauration des Etudiants (CARE), versée sous forme de carte virtuelle directement sur smartphone, touche 35000 étudiants dès février, avec plus de 100000 attendus par la suite.

 

Pour en savoir plus :
Joan Lo Mauro

Responsable du Développement Secteur public – Programmes sociaux

joan.lomauro@up.coop

03 26 58 72 56

Site web : up.coop

Adresse : UpCoop - 9-11 boulevard Louise Michel - 92230 Gennevilliers - France



Publié le 04/08/2025