Venir en aide aux plus démunis face à l’inflation : des solutions ciblées
Les prix augmentent depuis plusieurs années,
à hauteur de 20,7 % depuis juin 2021 dans l’alimentaire (Source Institut
Circana), et de nombreuses études montrent l’impact important sur les ménages
les plus fragiles. La crise énergétique a été complétée par une hausse du prix
des denrées alimentaires. Dès lors, les collectivités mettent en place des
solutions afin d’aider de manière conséquente les plus démunis.
Dans un contexte économiquement morose, le pouvoir
d’achat des Français a nettement reculé ces derniers temps. La France
comptait plus de 4,8 millions de personnes en situation de pauvreté gagnant
moins de 940 euros mensuels (soit 50% du salaire médian), selon l’observatoire
des inégalités (chiffres juin 2023).
La cause principale ? Une inflation qui
avoisinait les 5,2 % en 2022 et 4,9% en 2023, même si elle a ralenti en 2024.
Différentes études montrent ainsi un impact important sur les ménages les plus
fragiles. Les principales sources d’inquiétude concernent l’accès à une
alimentation saine et une hygiène acceptable. Il est donc indispensable de
renforcer les services de première nécessité, un enjeu majeur pour les
collectivités.
Urgence
sociale, les associations en première ligne
Des collectifs, comme Alerte, réclament des
mesures d’urgence pour les plus démunis. Le Secours catholique, quant à lui,
résume bien la situation : “Déjà affaiblis par la crise sanitaire, les ménages
démunis subissent l’inflation de plein fouet. Comme souvent, c’est dans un
silence angoissé qu’ils endurent de nouvelles privations.” D’autres font un
constat amer : Patrice Douret, Président des Restos du cœur déclare dans une
tribune au journal Le Monde “la hausse des coûts de l’énergie et des prix des
denrées fragilise l’équilibre des associations de solidarité, au risque de
réduire leur aide aux plus précaires”.
L’atout
des aides fléchées !
Dès lors, la part des collectivités dans
l’aide aux foyers les plus précaires devient prépondérante. Une des solutions
possibles : les aides fléchées. Cette allocation financière ou prestation
accordée notamment par les collectivités est destinée à répondre à un besoin
spécifique du bénéficiaire.
Contrairement
à une aide monétaire générale, cette aide est « fléchée » car elle est
ciblée pour un usage précis. Elle peut prendre la forme, par exemple, de bons
d’achat pour de la nourriture, de chèques destinés au paiement du loyer, ou de
coupons pour des services de garde d’enfants. L’objectif est de garantir que
l’aide soit utilisée pour répondre à des besoins essentiels et urgents, tout en
aidant les bénéficiaires à surmonter des situations difficiles.
Ces aides peuvent être dirigées vers des
commerces ou associations déterminés à l’avance et permettent de cibler des
univers de consommation. Et pour les produits sous forme de cartes ou d’applications
mobile, dans un format zéro papier et zéro cash qui ne stigmatise pas le
bénéficiaire, car il n’indique en rien qu’il s’agit d’une aide sociale.
De plus en plus simples à mettre en place
pour la collectivité, directement accessibles par les plus fragiles, elles
permettent d’alléger les factures d’alimentation, d’énergie ou même de
vêtements. C’est par exemple l’objectif des CAP (Chèque d’Accompagnement
Personnalisé) Chèque de Services, ou de la “version carte”, Cohésia. Cette
dernière est d’ailleurs proposée sous format carte virtuelle directement sur
mobile, pour faciliter son déploiement et limiter les coûts et délais.
Pour les populations plus âgées, la mise en
place du CESU Chèque Domicile
(Chèque Emploi Service Universel) leur
permet d’accéder à de nombreux services à la personne, tout en engendrant des économies de 10 à 15% sur
les budgets APA/ PCH des collectivités.
Et le soutien à la qualité de vie se fait
également à travers des aides pour les
loisirs, la culture ou le sport, souvent les postes de dépenses les plus touchés et diminués,
grâce à des titres cadeaux ou
culturels tels que le Cadhoc, le Chèque Lire, le Chèque Culture, ou l’application Memberz,
qui peut regrouper toutes les dotations
de manière dématérialisée.
Les
étudiants parmi les plus touchés
Malgré l’attribution de bourses et de
quelques aides supplémentaires, les étudiants subissent de plein fouet
l’inflation et se précarisent peu à peu. Les files d’attente devant les
distributions alimentaires se gonflent de jeunes aux finances déjà instables.
“Quand le prix des pâtes augmente de 20 %, ça touche davantage les étudiants
que ceux qui mangent du quinoa…” déclare Julien Meimon dans Le Monde, Président
et fondateur de l’association Linkee qui distribue des colis alimentaires aux
étudiants. Dès lors, l’immense majorité de la population estudiantine déclare
se restreindre sur la qualité et la quantité de leur alimentation.
L’Etat lance d’ailleurs en 2025 une nouvelle
aide s’adressant à tous les étudiants situés en "zone blanche",
c’est-à-dire ne disposant pas d’un restaurant Crous, ou conventionné, de
proximité. La Carte d’Aide à la Restauration des Etudiants (CARE),
versée sous forme de carte virtuelle directement sur smartphone, touche 35000
étudiants dès février, avec plus de 100000 attendus par la suite.
Pour en
savoir plus :
Joan Lo
Mauro
Responsable
du Développement Secteur public – Programmes sociaux
03 26
58 72 56
Site
web : up.coop
Adresse
: UpCoop - 9-11 boulevard Louise Michel - 92230 Gennevilliers - France
Publié le 04/08/2025