Edito de Alain Rousset
Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
La perte de la biodiversité est la grande oubliée des débats médiatiques sur l’écologie. Et pourtant ses enjeux ne sont pas moins importants pour la résilience des écosystèmes et des sociétés humaines que le dérèglement climatique.
Dès 2017, j’ai initié la mise en place d’un comité scientifique de la biodiversité, Ecobiose, qui a rassemblé 150 chercheurs. Leur conclusion : outre notre responsabilité collective vis-à-vis du vivant, 45 % des activités économiques de la Nouvelle-Aquitaine dépendent de la biodiversité.
Les lois de décentralisation successives ont accordé de plus en plus de compétences aux Régions en matière de biodiversité et de protection de la nature à la fois sur le plan stratégique et opérationnel.
Avec les quatre compétences PNR, RNR, Natura 2000 et CEN, la Région est désormais la collectivité avec le plus de responsabilités en matière de protection des espaces naturels. En Nouvelle-Aquitaine, 2 Millions d’hectares, soit 24% du territoire régional, sont placés dans ces aires de protection.
Rappelons-nous que nous sommes vivants et que quand nous détruisons la biodiversité, nous nous auto-détruisons. Les transitions engagées dans toutes les politiques régionales visent à l’adaptation et à l’atténuation du dérèglement climatique mais aussi à restaurer la biodiversité.
Je gage que ce Carrefour de la Biodiversité avec ses rencontres sauront contribuer à faire émerger des solutions complémentaires.
Alain Rousset,
Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
Crédit Photo : Région Nouvelle-Aquitaine – Paul ROBIN